Axel Fachus, animateur fédéral des Jeunes Socialistes du Finistère
Émission du 6 mai 2025. Axel Fachus, animateur fédéral des Jeunes Socialistes du Finistère, était l’invité politique de la matinale de Bretagne 5 ce mardi. Au micro de Bretagne 5, il est revenu sur l’agression dont a été victime le député socialiste de l’Essonne, Jérôme Guedj, lors du défilé du 1er mai. Celui-ci a été insulté et molesté par des manifestants se revendiquant de la gauche ou de l’extrême gauche, aux cris de « sale sioniste » ou encore « génocidaire ». Cette agression fait écho à un précédent incident où Jérôme Guedj avait été pris à partie au cri de « sioniste, dégage ! » lors d’un rassemblement en hommage à Ababoukar Cissé, assasiné dans une mosquée du Gard. Axel Fachus s’est dit profondément préoccupé par la résurgence de l’antisémitisme, y compris dans des sphères supposées progressistes. Il a dénoncé avec fermeté ces discours haineux, qu’il a qualifiés de « nauséabonds », et appelé à une prise de conscience collective pour enrayer cette dérive.
Interrogé sur les tensions croissantes entre le Parti socialiste et La France insoumise, Fachus a écarté l’idée d’une rupture imminente de l’union de la gauche. Il a cependant reconnu l’existence de divergences importantes sur plusieurs sujets. Selon lui, malgré les désaccords, l’unité reste indispensable pour faire face à la montée en puissance du Rassemblement national, en particulier à l’approche des grandes échéances électorales. S’agissant des municipales de 2026, Axel Fachus s’est montré confiant dans le bilan des maires socialistes, aussi bien dans les grandes villes que dans les territoires ruraux. Il s’est toutefois dit inquiet pour l’élection présidentielle de 2027, évoquant notamment un récent sondage Ifop réalisé pour l’Institut Hexagone. Cette enquête, parue hier, donne Jordan Bardella systématiquement en tête au second tour, quel que soit le scénario. Si Axel Fachus appelle à la prudence, étant donné l’échéance encore lointaine, il estime que ces résultats traduisent un rapport de force politique dont il faut tenir compte dès aujourd’hui. Plus généralement, il a exprimé son inquiétude face à la situation économique, sociale et politique du pays. Selon lui, le climat de tension généralisée favorise la progression de l’extrême droite dans un contexte de fracture croissante au sein de la société française.
Axel Fachus s’est également exprimé sur l’idée avancée par le Premier ministre de recourir à un référendum sur le budget. Il a jugé cette proposition à la fois infondée et déconnectée des priorités réelles des Français, notamment ceux confrontés à la précarité. Il a particulièrement souligné la détresse des jeunes et des étudiants, nombreux à rencontrer des difficultés pour se loger ou simplement se nourrir. Pour faire face à ces enjeux, il a défendu la position du Parti socialiste, qui plaide pour une meilleure répartition des richesses, comme base d’un projet alternatif capable de rassembler les Français et de réduire la fracture sociale. En marge de son intervention, Axel Fachus est également revenu sur le discours prononcé la veille par Emmanuel Macron devant les représentants de la Grande Loge de France. Il a rappelé avec force l’importance de la laïcité et de la nécessaire séparation entre les religions et l’État, principe fondamental à ses yeux du pacte républicain.
Enfin, il a évoqué les grands enjeux internationaux, notamment les conflits en Ukraine et au Proche-Orient, soulignant le rôle essentiel que la France doit continuer de jouer sur la scène diplomatique. Il s’est montré critique à l’égard de la visite à l’Élysée du président syrien Ahmad al-Chareh, reçue ce jour par Emmanuel Macron. Pour Axel Fachus, cette réception envoie un signal trouble au moment où les régimes autoritaires gagnent du terrain en Europe et dans le monde. Il a conclu en alertant sur la poussée des idées populistes à l’échelle européenne, une dynamique amorcée, selon lui, avec l’élection de Donald Trump, et qui pourrait faire basculer certains pays, comme la Roumanie, vers l’extrême droite.