Laurence Duffaud, Première secrétaire du Parti socialiste d'Ille-et-Vilaine
Émission du 19 décembre 2024. Laurence Duffaud a exprimé son point de vue sur l'initiative du Premier ministre, François Bayrou, qui a convoqué à une réunion les présidents de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher, ainsi que les leaders des partis et groupes ayant exercé des responsabilités dans les affaires du pays sous la Ve République, excluant de fait le Rassemblement national et la France insoumise. Cette rencontre, prévue pour débuter à 14 heures, pourrait préfigurer une annonce sur la composition du nouveau gouvernement attendue ce week-end.
Laurence Duffaud a précisé la position du Parti socialiste, qui participera à cette rencontre à Matignon dans une démarche constructive. Elle a affirmé que son parti n’adoptera pas une posture de censure systématique à l’égard du futur gouvernement, préférant juger les mesures au cas par cas.
Dans un autre registre, Laurence Duffaud s’est également penchée sur la gestion de la catastrophe ayant touché Mayotte. Elle a vivement critiqué l’attitude de François Bayrou, qui a choisi de se rendre dans sa ville de Pau plutôt que de rester à Paris pour superviser la cellule de crise. Ce comportement, selon elle, illustre un manque de priorité accordé aux enjeux nationaux. Elle en a profité pour fustiger la récente proposition du Premier ministre de rétablir le cumul des mandats, une idée évoquée lundi à l'issue du conseil municipal de Pau, qu’elle juge inadaptée au contexte actuel.
Laurence Duffaud a par ailleurs abordé la question du budget 2025, qui n’a pas été adopté, et les conséquences des restrictions budgétaires imposées aux collectivités locales. Elle a pris l’exemple de la Région Loire-Atlantique, qui a annoncé des coupes importantes dans les subventions accordées aux associations, notamment dans le domaine culturel. Pour elle, ces choix compromettent le dynamisme économique et social des territoires.
Enfin, Laurence Duffaud a évoqué le procès de l’affaire des viols de Mazan et le combat mené par Gisèle Pelicot pour obtenir justice, alors que le verdict est attendu en fin de matinée. Ce sujet, selon elle, illustre la nécessité d’un système judiciaire plus efficace et plus attentif aux attentes des citoyens, et repose la question de légiférer sur la notion de consentement.