Taran Marec, secrétaire fédéral des Jeunes communistes du Finistère, conseiller municipal à Brest
Émission du 15 janvier 2025. Taran Marec, secrétaire fédéral des Jeunes communistes du Finistère, conseiller municipal à Brest était l'invité politique de la matinale de Bretagne 5 ce mercredi.
Il a réagi à la déclaration de politique générale prononcée hier à l'Assemblée nationale par le Premier ministre François Bayrou, et s'est dit peu convaincu par les orientations budgétaires annoncées, les jugeant éloignées des préoccupations réelles des Français.
Selon Taran Marec, le discours du Premier ministre s'inscrit dans la continuité de la politique macronienne menée par le précédent gouvernement, [NDLR : le gouvernement Barnier]. Il a particulièrement dénoncé la persistance de réformes controversées, comme celle des retraites, ainsi que l'absence de mesures concrètes pour répondre à la problématique du pouvoir d'achat, qui demeure une préoccupation majeure pour de nombreux français.
En outre, Taran Marec a critiqué le manque de dialogue entre le gouvernement et les forces de gauche, qu'il considère comme un facteur clé de blocage et d'instabilité politique actuelle. Pour lui, cette absence de concertation alimente le mécontentement et complique la recherche de solutions collectives adaptées.
Le représentant du Parti communiste a également clarifié sa position concernant une éventuelle motion de censure contre le gouvernement. Taran Marec a expliqué que les propositions de François Bayrou ne répondent pas aux attentes de la gauche, en particulier sur les questions sociales. Dans le même temps, il a dénoncé l'attitude de Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise, qui menace d'exclure du Nouveau Front populaire les formations de gauche qui refuseraient de voter la censure. Cette posture, selon Taran Marec, risque d'accentuer les divisions au sein des forces progressistes, au lieu de favoriser une opposition unie et efficace.
Taran Marec s'est également alarmé de la progression des idées du Rassemblement national, qu'il attribue en grande partie à une politique gouvernementale incapable de répondre aux attentes des Français. Il a souligné que ce contexte nourrit une défiance croissante envers les institutions et affaiblit le débat démocratique.
Il a par ailleurs insisté sur l'importance de prendre en compte les préoccupations des jeunes, particulièrement en matière d'études et de formation. Alors que débute ce mercredi la phase de vœux sur la plateforme Parcoursup, Taran Marec a évoqué la mobilisation en cours contre ce dispositif. Il a regretté que le Premier ministre n'ait pas abordé de manière détaillée la question du budget de l'éducation dans son discours, alors même que l’avenir de la jeunesse constitue un enjeu central pour le pays.
Enfin, Taran Marec a évoqué deux sujets sensibles. Il a tout d'abord commenté la revendication portée par une partie de la gauche concernant une éventuelle démission du Président de la République, tout en critiquant la proposition de François Bayrou de rouvrir les cahiers de doléances des Gilets jaunes. À ses yeux, cette initiative, six ans après le mouvement, est déconnectée des réalités actuelles et ne répond pas aux défis sociaux et économiques auxquels le pays est confronté.