Enzo Mousset, référent jeunes Horizons Ille-et-Vilaine
Émission du 27 mai 2025. Enzo Mousset, référent des Jeunes Horizons en Ille-et-Vilaine, était l’invité politique de la matinale de Bretagne 5, ce mardi.
Enzo Mousset est longuement revenu sur le troisième congrès régional du mouvement Horizons, qui s’est tenu le 17 mai dernier à Marseille. Une occasion pour lui de revenir sur les grandes orientations portées par Édouard Philippe, notamment dans les domaines de l’éducation, de la justice et de l’autorité. Il a souligné la volonté du parti de rester à l’écoute des réalités de terrain et des préoccupations concrètes des Français — une condition, selon lui, essentielle pour combler le fossé croissant entre les citoyens et la politique. Il a également mis en avant l’importance du lien avec les élus locaux, les entreprises et les acteurs économiques, un marqueur fort de la méthode d’Édouard Philippe. Être au contact direct des Français permet, selon lui, de « sentir l’opinion », en dehors des jeux partisans ou médiatiques, en prenant le temps de la réflexion sur le long terme.
Enzo Mousset a insisté sur la place donnée à la jeunesse dans le Pôle Idées du mouvement Horizons, une volonté assumée par Édouard Philippe d’associer les jeunes à la production de propositions concrètes. Il s’est réjoui que les jeunes militants ne soient pas cantonnés à un rôle d’exécutants, mais soient encouragés à contribuer sur le fond, en particulier sur des sujets comme la condition étudiante ou l’insertion des jeunes actifs. Il a rappelé que ces thématiques étaient traitées avec sérieux, au-delà des slogans et des postures. Plus largement, Enzo Mousset a salué l’engagement croissant des jeunes en politique, dans un contexte de fractures sociales profondes. Selon lui, cette politisation est une bonne nouvelle : « les jeunes qui s’engagent aujourd’hui seront ceux qui dirigeront demain ». Il a également attiré l’attention sur la situation spécifique des jeunes issus des zones rurales, dont les problématiques sont souvent différentes de celles des jeunes urbains, et insuffisamment prises en compte dans le débat public. Un sujet que le mouvement Horizons s’est efforcé d’intégrer à ses réflexions.
En revanche, il s’est dit préoccupé par une montée de la radicalité chez une partie de la jeunesse, qu’il inscrit dans un phénomène plus large de crispation de la société. Il a appelé à une réflexion d’ampleur sur les politiques publiques à mettre en place, notamment face à la délinquance des mineurs. Selon lui, l’éducation est un levier prioritaire. Il a notamment cité la situation de Rennes, où des mineurs sont régulièrement impliqués dans des actes de délinquance violente, y compris dans les trafics de stupéfiants. Au-delà de cette problématique, Enzo Mousset a également estimé nécessaire d’ouvrir un débat sur l’évolution de notre modèle social. Il a regretté l’appauvrissement du débat public, de plus en plus marqué par les postures et les invectives, au détriment du dialogue constructif sur les grands enjeux du pays.
Interrogé sur les élections municipales de 2026 à Rennes, Enzo Mousset a affirmé qu’Horizons allait s’engager dans une dynamique de rassemblement du centre et de la droite, en vue d’une alternance après près de cinquante ans de gestion socialiste. Il a présenté les grandes orientations de la liste Vivre Rennes, portée par le parti d'Édouard Philippe, avec des priorités en matière de sécurité, d’urbanisme, d’écologie, de développement économique et de commerce. Il a précisé que cette opposition se voulait « constructive », avec l’objectif d’« offrir un nouveau souffle à Rennes ». Selon lui, seule une union du centre et de la droite permettrait de créer les conditions d’un basculement politique. Il a évoqué les tensions actuelles au sein de la gauche rennaise, qui pourraient, selon lui, jouer en faveur de cette alternance. Il a par ailleurs rappelé que les Rennais exprimaient de plus en plus clairement une volonté de changement et d’un nouveau projet municipal. Il a regretté que la majorité municipale accuse systématiquement l’opposition de se concentrer uniquement sur les questions de sécurité, alors que ce sujet figure parmi les principales préoccupations des habitants. Il a dénoncé une posture dogmatique de l’équipe municipale sur ce point, et insisté sur l’importance de soutenir les associations de terrain, qui œuvrent pour la cohésion sociale, notamment dans les domaines de l’éducation et de l’accompagnement des publics fragiles.
Enfin, Enzo Mousset a conclu en revenant sur l’engagement politique des jeunes, regrettant l’ambiance parfois délétère dans certains lieux comme l’Université Rennes II, où la radicalité de certains mouvements étudiants peut se traduire par de l’intimidation, voire de la violence. Une situation qui, selon lui, dissuade nombre de jeunes modérés de s’engager, par peur de représailles. Il a dressé un parallèle avec les tensions observées à l’Assemblée nationale, où la confrontation idéologique prend souvent le pas sur le débat d’idées.