Émission du 3 juin 2025. Ce mardi, Vincent Le Meaux, président de Guingamp-Paimpol Agglomération et maire de Plouëc-du-Trieux (Côtes-d’Armor), était l’invité politique de la matinale de Bretagne 5.
Au micro de Bretagne 5, Vincent Le Meaux est revenu sur les incidents survenus à Paris et dans plusieurs villes de France, à la suite de la victoire du PSG. Il a fermement condamné ces violences commises par des groupes de jeunes, qu’il estime animés par une idéologie éloignée des valeurs de la République. « Il y a une forme de violence qui s’exprime à tout moment désormais. À chaque événement, on voit surgir des actes intolérables », a-t-il observé, s’inquiétant de cette dérive de la société vers une violence de plus en plus prégnante dans l’espace public. Pour lui, le lien social, garant du vivre-ensemble, n’est plus assuré, et il appelle à « refixer les principes de respect républicain entre les citoyens pour retrouver des valeurs partagées ».
Vincent Le Meaux a également abordé la question de la laïcité, pointant la place croissante de la sphère intime et des convictions religieuses dans la société. Il a dénoncé une individualisation galopante et a exprimé l’espoir « d’une prise de conscience citoyenne, où chacun mesure sa place dans la République et s’engage pour le bien commun ». Il a aussi mis en garde contre le renforcement des clivages politiques, notamment avec les partis « d’extrême droite » et « d’extrême gauche », qui, selon lui, contribuent à une forme de « commercialisation de l’électorat » et à un repli communautaire, au détriment de l’intérêt général et de l’esprit républicain. Pour lui, la cohésion sociale passe par la transmission des fondamentaux de la République, notamment à travers l’éducation et le rapport à l’Histoire.
Se disant inquiet pour la République, qu’il estime « en danger », Vincent Le Meaux a insisté sur la nécessité d’être particulièrement vigilant lors des échéances électorales à venir. Il a rappelé que les Français seront appelés aux urnes à plusieurs reprises dans les prochaines années : les municipales en 2026, la présidentielle en 2027, puis les régionales et départementales en 2028. « Le véritable combat, a-t-il prévenu, sera celui contre l’abstention. » Il a aussi mis en garde contre une surexploitation électorale, alors que le Président de la République a annoncé la tenue de référendums pour répondre à la demande des citoyens de s’exprimer sur des questions majeures.
Évoquant les questions de justice, Vincent Le Meaux a estimé nécessaire de réfléchir à la manière dont les peines sont infligées aux délinquants, alors que le nombre de détenus n’a jamais été aussi élevé. Il a de nouveau plaidé pour un renforcement de l’éducation dès le plus jeune âge, en y intégrant les valeurs républicaines. Il a souligné que la gauche devait assumer « une conduite de l’autorité républicaine », avec la sanction comme levier, sans pour autant perdre de vue l’importance de l’humanité, qui reste déterminante. « Les élus locaux, a-t-il insisté, sont en première ligne sur ces questions au quotidien. »
Vincent Le Meaux a par ailleurs plaidé pour que la République mise sur la jeunesse, en lui offrant des perspectives et un avenir. Il a rappelé l’importance du rôle des élus dans les territoires, citant l’exemple de Guingamp-Paimpol Agglomération. Il a insisté sur la place essentielle des associations, relais indispensables de la cohésion sociale par leurs actions culturelles, sportives ou sociales. Il a précisé que l’agglomération avait décidé de maintenir les aides aux associations, malgré les contraintes budgétaires, privilégiant ainsi la solidarité. Plus largement, il a salué l’action des collectivités locales, qui, selon lui, portent les initiatives et les projets, répondent aux attentes des citoyens et travaillent pour l’intérêt commun. Il a aussi évoqué l’engagement des collectivités pour préserver les services publics, n’hésitant pas à peser sur l’État, comme cela a été le cas pour le maintien des structures hospitalières, notamment l’hôpital de Guingamp.
Enfin, Vincent Le Meaux a évoqué les élections municipales de 2026, expliquant qu’il réfléchissait à une éventuelle candidature pour un nouveau mandat de maire à Plouëc-du-Trieux, et qu’il se donnait jusqu’à janvier 2026 pour prendre sa décision. En revanche, concernant l’élection du nouveau Premier secrétaire du Parti socialiste, qui se tiendra le 5 juin, il a réaffirmé son soutien à la candidature de Nicolas Mayer-Rossignol.
