Émission du 19 mai 2025. Ewen Hubert, référent départemental des Jeunes avec Macron en Ille-et-Vilaine, était l'invité politique de la matinale de Bretagne 5, ce lundi.
En ouverture d'entretien, Ewen Hubert est revenu sur la réunion interrégionale des Jeunes avec Macron (Inter-JAM Grand Ouest), qui s’est récemment tenue en présence de militants issus de quatre régions. L’événement a permis aux participants d’échanger, de se former et de réfléchir ensemble à l’avenir du mouvement. Plusieurs personnalités y ont pris la parole, notamment la députée européenne Valérie Hayer. À cette occasion, Ewen Hubert a indiqué que les JAM se projettent au-delà des prochaines échéances électorales et préparent l’évolution du mouvement, avec en ligne de mire un grand rassemblement prévu le 5 juillet. Celui-ci devrait entériner un changement de nom, tout en conservant "les valeurs fondatrices" du mouvement, a-t-il précisé.
Interrogé sur la popularité du chef de l’État, Ewen Hubert a réagi aux résultats du sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro, publié le 15 mai, selon lequel 84 % des Français ne souhaitent pas qu’Emmanuel Macron brigue un nouveau mandat en 2032. Il a rappelé que cette décision appartient exclusivement au président de la République, ajoutant que "peut-être, il ne souhaitera pas se représenter..."
Ewen Hubert s’est ensuite exprimé sur le 8e sommet Choose France, qui se tient ce lundi 19 mai à Versailles, et qui accueille quelque 200 dirigeants d’entreprises du monde entier. Le président de la République y espère annoncer près de 20 milliards d’euros d’investissements étrangers en France. Selon Ewen Hubert, malgré les tensions économiques et les contraintes budgétaires, la France demeure l’un des pays les plus attractifs d’Europe pour les investisseurs. Il a salué les avancées dans la réindustrialisation du pays, notamment dans les secteurs d’avenir comme les technologies de pointe et l’intelligence artificielle, insistant sur la nécessité de "penser à long terme".
Sur le plan international, Ewen Hubert a souligné le rôle stratégique de l’Union européenne dans un contexte géopolitique instable. Il a évoqué les tensions commerciales provoquées par les politiques protectionnistes de Donald Trump, ainsi que la stratégie commerciale agressive de la Chine. Revenant sur la guerre en Ukraine, il s’est montré prudent quant à l’appel téléphonique prévu entre Donald Trump et Vladimir Poutine, doutant de résultats concrets. Il a néanmoins réaffirmé que l’Union européenne devait jouer un rôle central dans toute initiative en faveur de la paix, et œuvrer à bâtir un système de défense européen capable de s’émanciper des dépendances actuelles, notamment vis-à-vis de l’OTAN. Il a également alerté sur les tentatives d’ingérences étrangères dans les scrutins européens, citant notamment la Russie et les campagnes de désinformation observées en Roumanie, amplifiées par les réseaux sociaux.
S’agissant des enjeux budgétaires, Ewen Hubert a évoqué la nécessité de réduire le déficit public sans alourdir la charge sur les foyers les plus modestes. Il a rappelé que la réforme des retraites devait produire des effets à moyen terme, tout en appelant à un travail de fond sur les aides sociales et l’emploi des jeunes et des seniors. Il a également attiré l’attention sur les difficultés rencontrées par les collectivités locales, en particulier concernant le financement des associations. Il a insisté sur l’importance du tissu associatif dans la cohésion sociale et salué l’engagement des bénévoles, appelant à des mesures pour valoriser et soutenir le bénévolat. Dans ce cadre, il s’est dit préoccupé par la baisse des dotations aux radios associatives, confrontées à un avenir incertain.
Enfin, Ewen Hubert a commenté l’élection de Bruno Retailleau à la présidence des Républicains, notant que, sans se prononcer sur le fond, la ligne adoptée par l’actuel ministre de l’Intérieur semble avoir porté ses fruits. Il a également abordé la préparation des élections municipales de 2026. Pour Ewen Hubert, le parti présidentiel travaille à l’émergence de candidatures, en particulier dans les zones rurales où les enjeux sont moins partisans, avec des profils qui pourraient être sans étiquette, mais porteurs de propositions concrètes. Il a conclu l’entretien en évoquant les questions linguistiques en Bretagne, regrettant ce qu’il considère comme une volonté d’imposer la langue bretonne en Haute-Bretagne, au détriment du gallo, langue historique de ce territoire.