Richard Wagner - La Walkyrie
Émission du 27 février 2024. La Walkyrie est le deuxième des quatre opéras qui constituent L'Anneau du Nibelung, couramment appelé la tétralogie. Wagner, en plus de composer la musique, rédigeait lui-même les livrets de ses opéras. Il théorisa le concept d’œuvre d’art totale et alla même jusqu’à faire construire un théâtre, en haut d’une colline, pour fonder en 1876 le festival de Bayreuth, consacré uniquement à l’exécution de ses dix principaux opéras. Disons qu’il avait une mégalomanie à la hauteur de son immense talent, ou l’inverse, selon les points de vue.
Comme l'ensemble de la tétralogie, La Walkyrie est inspirée de la mythologie germanique et nordique. Parmi les grandes innovations de Wagner, on trouve l'usage systématique du leitmotiv, signifiant « motif conducteur ». Il n'en invente pas l'idée, mais lui donne tout son sens et toute son ampleur. Chaque motif musical est emblématique d'un personnage, ou bien d’un lieu, d'une action, ou encore d'un objet ou d'un sentiment. Chaque fois que ce motif réapparaît, il évoque pour l'auditeur ce à quoi il se rattache.
Absolument fulgurante et épique cette chevauchée des walkyries de Richard Wagner, dirigée par Georg Solti à la tête de l’Orchestre philharmonique de Vienne.
Georg Solti,est un chef d’orchestre hongrois qui vécu de 1912 à 1997. Pour lui, l’interprétation passait d'abord par une reproduction aussi proche que possible des intentions du compositeur telles qu'indiquées dans la partition. L'exactitude, notamment rythmique, était primordiale. Réputé pour son oreille exceptionnelle et sa connaissance des possibilités de chaque instrument, son souci de la précision n'en fit pas pour autant un musicien froid, et comme l’a dit Sir Peter Hall : « Solti a une âme profondément lyrique », ce qui est assez pratique quand on doit diriger Wagner.
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PAR Alexandre Hervé