Pièces pour piano d’Heitor Villa Lobos
Émission du 23 février 2024. Heitor Villa-Lobos est un compositeur brésilien, né à Rio en 1887 et mort en 1959. Il commence la musique avec son père, écrivain et violoncelliste amateur puis à la mort prématurée de celui-ci, poursuit avec son grand-père. Villa-Lobos apprend le piano, le violoncelle, la clarinette mais c’est la guitare qui devient son instrument de prédilection. Le jeune musicien, en partie autodidacte, découvre sa passion auprès des musiciens de rue. À l'âge de 16 ans, en 1903, il s’enfuie de chez lui et parcourt le Brésil, recueillant au cours de son errance d'authentiques chants traditionnels. Il dira ensuite : « Je trouvais stupide de continuer à imiter Beethoven. Pendant huit ans, j'ai voyagé dans les régions les plus reculées du Brésil […] on m'a cru mort et on a même dit des messes pour le repos de mon âme ! Mais j'ai rapporté de cette expédition d'incroyables richesses. » Par la suite, il étudie à l'Institut national de musique de Rio, bien que sa musique ne se soit jamais conformée à aucune norme académique.
Il dira plus tard : « Ma musique est naturelle, comme une chute d’eau, un pied dans l'académie et vous êtes déformé ». Villa-Lobos, en plus d'être un grand compositeur se distingue aussi par ses qualités de pédagogue. Il a conçu un système d'apprentissage de la musique, basé sur la culture brésilienne. Les fascinants accents de la boîte à musique cassée, une pièce piano d’Heitor Villa Lobos, suivi de sa suite pour enfants.
J'ai choisi ce matin une interprétation du pianiste français Wilhem Latchoumia dans son dernier album Do Brasil, paru en 2023. Pour l’avoir vu jouer en concert il y a peu, je peux vous dire que l’on assiste à une interprétation d’une fluidité captivante. On est accroché du début à la fin, notamment grâce à ce répertoire brésilien qu’il défend à merveille. Il arrive sur scène, salue, et commence directement à jouer, au moment où le public s’y attend le moins, surprenant ses auditeurs et nous immergeant dans cette musique dès les premières notes.
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PAR Alexandre Hervé