Taran Marec, secrétaire fédéral des Jeunes communistes du Finistère, conseiller municipal à Brest
Émission du 29 avril 2025. Taran Marec, secrétaire fédéral des Jeunes communistes du Finistère et conseiller municipal à Brest, était l'invité de la matinale de Bretagne 5 ce mardi.
Au micro de Stéphane Hamon, Taran Marec est revenu sur les 80 ans du droit de vote des femmes en France. Il a saisi l'occasion pour rappeler l'importance des luttes pour les droits des femmes, en évoquant notamment la figure de Joséphine Pencalet. Militante engagée, Joséphine Pencalet fut la première femme élue conseillère municipale en mai 1925, à Douarnenez, sur la liste du Parti communiste français, après avoir participé activement à la grève des sardinières. Taran Marec a souligné que, malgré les avancées, beaucoup d’efforts restent à fournir pour que les femmes soient pleinement représentées dans toutes les sphères de la société, notamment dans les postes à responsabilités et en politique. Il a également salué l’élection récente de Camille Mongin, originaire des Côtes-d'Armor, à la tête de l'Union des étudiants communistes (UEC) lors du 44ᵉ congrès du Mouvement jeunes communistes de France, y voyant un signe encourageant pour la nouvelle génération militante.
Taran Marec a ensuite abordé le meurtre d'Aboubakar Cissé, un jeune Malien tué alors qu’il priait dans une mosquée de La Grand-Combe, dans le Gard. Il a insisté sur la gravité de cet acte et sur les responsabilités politiques dans un contexte inquiétant de montée du racisme et de l'antisémitisme en France. Il a déploré la relative discrétion médiatique entourant ce drame, qu’il considère révélatrice d’un traitement inégal des actes de violence raciste. Critiquant l’attitude du ministre de l'Intérieur, qu’il accuse de manquer de fermeté face aux discours de haine et de stigmatisation propagés par certains responsables politiques et certains médias, Taran Marec a affirmé que seule une laïcité authentique pourrait favoriser l’apaisement et restaurer un dialogue respectueux au sein de la société.
Sur le volet sécuritaire, il a rappelé la position du Parti communiste français en ce qui concerne la lutte contre le trafic de stupéfiants : renforcer les moyens accordés aux forces de police et aux douanes, rétablir une police de proximité et intensifier la lutte contre le trafic de stupéfiants. Taran Marec a également insisté sur l’importance de soutenir les personnes dépendantes par des dispositifs de soins adaptés. Il a plaidé pour la dépénalisation du cannabis, estimant que cette mesure frapperait les trafiquants sur le plan économique, tout en soulignant l'inefficacité des effets d’annonce du gouvernement actuel, qui n'ont pas permis d’enrayer les violences urbaines. Il a dénoncé le désengagement progressif de l’État, citant l’exemple de Brest où la municipalité a dû créer une brigade de tranquillité urbaine pour pallier les carences nationales.
Enfin, Taran Marec s’est exprimé sur les élections municipales de 2026. Il a insisté sur la nécessité de préserver l’union de la gauche pour proposer un projet ambitieux pour Brest et empêcher un basculement de la ville à droite. Il a mis en avant les nombreux atouts de la cité brestoise, qui séduit de plus en plus de nouveaux habitants grâce à une politique active en matière de logement social, de transition écologique et de réponses concrètes aux besoins de sa population.
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PAR Stéphane Hamon