Guillaume Auffret, président de Renaissance Morbihan, conseiller municipal à Vannes
Émission du 14 mai 2025. Guillaume Auffret, président de Renaissance Morbihan et conseiller municipal à Vannes, était l’invité de Bretagne 5 Matin ce mercredi.
Au micro de la matinale, il est longuement revenu sur l’intervention télévisée du président de la République, Emmanuel Macron, hier soir sur TF1. Un exercice présenté comme un "face aux Français", visant à renouer le dialogue avec l’opinion publique. Guillaume Auffret a commenté les différents sujets abordés par le chef de l’État, tout en répondant aux critiques émises par de nombreux téléspectateurs et observateurs politiques, qui ont reproché au président de s’être livré davantage à une analyse de la situation qu’à la formulation de propositions concrètes. Une posture jugée peu convaincante par une majorité de commentateurs.
Guillaume Auffret a tenu à rappeler que le président de la République devait composer avec une majorité relative à l’Assemblée nationale, ce qui complexifie le passage de réformes ambitieuses et freine, selon lui, la mise en œuvre de transformations politiques et sociétales profondes. Il est ensuite revenu sur les principales annonces du chef de l’État. Emmanuel Macron a confirmé son refus d’abroger la réforme des retraites ou de soumettre cette question à référendum. Il a également évoqué le débat sur la fin de vie, actuellement en discussion à l’Assemblée, n’excluant pas pour autant une consultation populaire sur ce sujet. Enfin, en matière de sécurité, le président s’est déclaré prêt à envisager la location de places de prison à l’étranger pour désengorger les établissements pénitentiaires français – une proposition qui a suscité de vives réactions.
Sur le climat général du pays, Guillaume Auffret a dressé un constat préoccupant. Il a évoqué une France "fracturée", traversée par un sentiment de pessimisme qui empêche, selon lui, de construire un projet collectif et de se projeter sereinement vers l’avenir. Il a reconnu la difficulté de la période actuelle, marquée par des tensions économiques, sociales et sociétales, et affirmé que les inquiétudes des Français étaient pleinement légitimes.
S’agissant de la sécurité, Guillaume Auffret a dénoncé l’emprise croissante du trafic de stupéfiants, y compris dans certaines villes moyennes de Bretagne. Il a estimé que les moyens actuellement déployés restaient insuffisants, tant en matière de présence policière que de réponse judiciaire. Il a également alerté sur la hausse de la consommation de drogues dans la société, appelant à une réflexion globale sur cette problématique.
En matière de politique étrangère, le président de Renaissance Morbihan a salué le rôle de la France dans les crises internationales, notamment au Proche-Orient et en Ukraine. Il a défendu l’action diplomatique d’Emmanuel Macron et s’est également exprimé sur les tensions persistantes avec l’Algérie. Si les relations entre Paris et Alger restent délicates, Guillaume Auffret a souligné qu’un dialogue demeurait possible et a plaidé pour une issue diplomatique rapide, incluant la libération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Enfin, sur le plan politique local, Guillaume Auffret a évoqué les élections municipales de 2026. Il a affirmé que Renaissance préparait activement cette échéance et s’est dit confiant quant à la capacité du parti présidentiel à conserver, voire à conquérir de nouvelles municipalités. À Vannes, ville dont il est conseiller municipal, Guillaume Auffret a confirmé qu’il se tenait prêt à porter une candidature.